La Guinée, surnommée le "scandale géologique" en raison de l'abondance de ses ressources naturelles, occupe une place stratégique sur l’échiquier minier mondial. Avec d’immenses réserves de bauxite, d’or, de fer et de diamants, le pays attire un nombre croissant d’investisseurs internationaux et s’affirme comme un acteur incontournable du secteur extractif. Un Potentiel Minier Inestimable La Guinée possède les plus grandes réserves mondiales de bauxite, estimées à plus de 40 milliards de tonnes. Ce minerai, essentiel à la production d’aluminium, représente plus de 80 % des exportations du pays. Des sociétés minières de renommée mondiale, telles que la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) et Guinea Alumina Corporation (GAC), exploitent ces gisements, générant des milliards de dollars de revenus pour l’économie nationale. Outre la bauxite, le pays dispose de vastes gisements de fer, notamment le projet Simandou, considéré comme le plus grand gisement inexploité au monde. Son développement, longtemps retardé par des enjeux politiques et financiers, pourrait transformer la Guinée en l’un des plus grands producteurs mondiaux de minerai de fer. L’exploitation aurifère n’est pas en reste. Les mines d’or de Siguiri, Kouroussa et Mandiana contribuent significativement au PIB national, tandis que l’industrie du diamant, bien que moins développée, demeure prometteuse avec des réserves estimées à plusieurs millions de carats. Une Croissance Économique Soutenue Grâce aux investissements étrangers croissants et à une politique minière réformée, la production minière guinéenne a connu une croissance exponentielle ces dernières années. En 2023, la production de bauxite a franchi la barre des 123 millions de tonnes, marquant une augmentation de près de 20 % par rapport à l’année précédente. Cette expansion a permis au pays de renforcer son attractivité et d’augmenter ses revenus issus des exportations. L’État guinéen, conscient des enjeux liés à la gestion des ressources naturelles, a mis en place un cadre juridique incitatif, notamment à travers le Code Minier révisé en 2011. Ce dernier favorise les investissements tout en veillant à une meilleure redistribution des revenus miniers au profit des populations locales.